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Parcours du carburant : quels contrôles pour un vol en toute sécurité ?

De la raffinerie à l’aile de l’avion, le JET A-1 et l’AVGAS 100LL sont exposés à plusieurs types de risques. A chaque étape de la chaine logistique, il est nécessaire de les manipuler avec précaution. Mettant la sécurité au cœur de ses priorités, TotalEnergies a instauré un système d’inspections strict visant à contrôler le déroulement des opérations clé. La garantie de livrer un carburant de qualité, et d’écarter tout risque d’accident.

Si l’intégrité du carburant n’est pas régulièrement contrôlée, cela augmente les risques d’accident en vol. « La présence d’eau dans le carburant, par exemple, est dangereuse, car les températures négatives la font geler. La cristallisation peut ainsi entraîner une perte de puissance voire un crash. Par ailleurs, si deux produits pétroliers se mélangent lors de leur stockage, par exemple de l’AVGAS 100LL ou du JET A-1 avec du gazole, ce dernier gèle aussi en vol », explique Gilles Gauthier, directeur HSE de TotalEnergies Aviation. Il est donc primordial, pour prévenir ces risques, de vérifier le produit tout au long de la chaine. De plus, lors de l’avitaillement, de nombreux paramètres peuvent aussi engendrer des fuites et des départs de feu. Une manipulation d’autant plus risquée si elle est réalisée sur le tarmac avec des passagers à bord. Stockage, maintenance, transport et opérations courantes doivent ainsi être réalisées de façon minutieuse, en adoptant le bon geste au bon moment.

Carburant aérien : des contrôles stricts à chaque étape

Afin d’assurer un avitaillement sans encombre, TotalEnergies a mis en place des procédures d’inspection régulières. « Une équipe de 7 inspecteurs réalise entre 200 et 250 inspections par an, sur 400 à 500 sites dans le monde ». Pendant deux jours, toutes les étapes de la chaine logistique sont passées au crible : réception, stockage, chargement sur les véhicules, et avitaillement. Chacune d’entre elle est contrôlée selon les standards de référence du JIG*. « En fonction de ces standards, nous passons en revue tous les gestes effectués par les opérateurs, de la conception aux opérations courantes, en passant par la maintenance ». Ils concernent notamment l’analyse du carburant, les bacs de stockage, les interlocks (éléments de sécurité empêchant le camion d’avitaillement de rouler si le flexible n’est pas déconnecté de l’avion), le système de régulation de pression, les filtres et les flexibles. 

Inspection du carburant : une responsabilité commune

Le travail des équipes d’inspection de TotalEnergies est complété par l’auto-évaluation des opérateurs de chaque site, et par l’inspection effectuée par les compagnies aériennes. A chaque intervention, les opérateurs doivent fournir des enregistrements attestant que les contrôles sont bien effectués. Ces documents se basent sur les normes du JIG. Des standards de sécurité élevés auxquels les autorités peuvent se fier en cas d’incident. « TotalEnergies maitrise la qualité du produit jusqu’à sa livraison, et le personnel qui gère l’avitaillement a aussi la responsabilité de bien le traiter. Il se doit de maitriser les bons gestes pour qu’il soit préservé jusqu’à cette étape ». Une double sécurité et une approche collaborative qui assurent des opérations d’avitaillement sécurisées pour tous.

*Le saviez-vous ?
Le JIG, ou Joint Inspection Group, est un organisme international qui définit les standards d’opérations et de contrôle qualité liés au stockage, au transport et à la distribution du carburant. TotalEnergies en est un des membres fondateurs depuis sa création dans les années 70.

Les différentes étapes d'un avitaillement : 
1 : Fabrication du carburant 
2 : Stockage primaire du produit 
3 : Transport du carburant à l'aéroport
4 : Réception du produit à l'aéroport
5 : Avitaillement